Nicolas Jaar - Colomb

Les Nuits Sonores c'est dans quelques jours. Nous avions fait une semaine spéciale, consacrée au festival, mettant en avant quelques artistes qui ont particulièrement retenu notre attention :

Article 1

Article 2

Article 3

Article 4

En attendant de s'y rendre, voici une petite interview de Vincent Carry, directeur artistique d'Arty Farty et du festival Nuits Sonores.

Pour commencer, pouvez-vous revenir sur l'histoire du festival Nuits Sonores ? (dans quel contexte a-t-il été créé, avec l'impulsion de quels artistes éventuellement ?, quel est son objectif ?, ...)

Nuits sonores a été créé par une bande de passionnés de musique qui se sont retrouvés au sein de l'association Arty Farty.
Il y a avait les trois filles qui ont fondé Arty Farty, Frédérique Joly, Violaine Didier et Cécile Chaffard, Patrice Mourre, Agoria, qui a nous a donné un coup de main au début, et moi-même.
Nous avions des histoires artistiques différentes mais le même engagement pour les musiques de qualité et pour l'indépendance.
Nous avons écrit le scénario de Nuits sonores entre l'été et l'automne 2002 et l'avons présenté à plusieurs partenaires dont la Ville de Lyon. Nous avons eu le feu vert de la Ville et de la Région fin 2002 et nous sommes donc lancé dans l'aventure.
La première édition a eu lieu en mai 2003 et a rassemblé près de 16 000 personnes.

Comment se fait le choix des artistes ? (tous acceptent-ils de venir ? y a-t-il des refus parfois ?)

Nous programmons de façon collégiale, trois programmateurs travaillant spécifiquement sur la partie musique : Violaine, José Lagarellos et Pierre-Marie Oullion, ce dernier exerçant également un rôle important dans la direction artistique scénographique et visuelle du festival.
Pour ma part je coordonne tout le projet et en assure sa cohérence d'ensemble. Je suis aussi le garant de la pérennité d'Arty Farty et donc du festival.

Quelles sont les grandes lignes qui ont guidé les line-up cette année ? (pourquoi une sélection jugée si underground ?)

Tous, nous avons en commun une règle essentielle : nous ne programmons jamais un artiste sans être certain de sa qualité. Nous avons une chance énorme : le concept du festival et sa notoriété sont sa force principale. Le public nous fait confiance, y compris lorsque nous programmons des groupes peu connus. Nous n'avons donc pas besoin d'empiler des têtes d'affiche énormes pour remplir nos salles ! Cela garantit la qualité de nos programmations et surtout la spécificité de la prog de Nuits sonores, loin des clichés des programmations estivales par exemple, qui finissent pas toutes se ressembler.

Vous faites une belle place à de jeunes artistes, est-ce un choix de mettre en avant de jeunes talents, au milieu de pointures? Vous voyez-vous comme un dénicheur de talents ?

Le renouvellement artistique est extrêmement rapide. Plus qu'il ne l'a jamais été ! Ne pas être à l'affût de ce qui émerge aujourd'hui serait suicidaire pour un festival comme Nuits sonores. Nous devons suivre les artistes, comprendre ce vers quoi ils vont, décoder leurs univers et les mettre en scène dans le cadre de l'événement fédérateur et ouvert qu'est Nuits sonores. Et ce dans le champs de la musique, mais aussi de la création visuelle, de la scénographie et des cultures numériques.

Et pour finir, quels sont les 3 artistes que vous attendez avec le plus d'impatience ?

- Discodéine
- Nicolas Jaar
- Tortoise

Et pour illustrer, voici un titre issu de son dernier album Space is only noise.

Nicolas Jaar - Colomb :



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